| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://phonsavane.vip-blog.com



VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Catégorie : Pauvreté

Le Laos dans tous ses états
VIP-Blog de phonsavane
  • 1 article publié dans cette catégorie
  • 0 commentaire posté
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 28/01/2012 21:13
    Modifié : 31/01/2012 18:14

    masculin (71 ans)
    Origine : Rochefort du Gard
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Septembre  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    01020304050607
    08091011121314
    15161718192021
    22232425262728
    29300102030405
    [ Journal de voyage ] [ spiritualité ] [ Poèmes ] [ Pauvreté ] [ P.Ne pas parler Lao ] [ L'eau au Laos ]


     

    Lettre d'une jeune fille pauvre à ses maîtres

    29/01/2012 08:49




    LETTRES du LAOS

    Lettre d’une jeune fille pauvre à ses maîtres



                                   Lettre d’une jeune fille pauvre à ses maîtres

      Jeunes filles et jeunes femmes, filles et femmes un peu moins jeunes, voilà ce que m’ont dit leurs paroles, leurs corps agiles ou fatigués, leurs visages multiples et leurs sourires, voilà ce que j’ai voulu mettre dans la bouche de l’une d’entre elles.

      «  Je ne sais ni lire ni écrire ni parler anglais mais un écrivain  public, un de ceux qui essayent d’être la voix des sans voix, a bien voulu porter ma parole.
              Qu’on lui pardonne ses maladresses, inexactitudes, fautes d’appréciation  et erreurs, sa partialité et son engagement, ses silences aussi. Il a écrit ce texte à chaud. Mais, avec le temps,  il serait très reconnaissant à ses amis qui apporteraient des corrections à son texte.
              Quoi  qu’il en soit, il faut bien préciser que ce texte ne s’adresse pas aux « maîtres » qui ont fait de leurs frères humains des objets, objets  qu’ils utilisent pour accroître leurs richesses et leur pouvoir. Il s’adresse aux « riches »  qui ont constaté que la montée effrayante des inégalités ne pouvaient plus durer indéfiniment sans qu’une crise radicale l’arrête, il s’adresse aux « riches » qui ayant pris conscience de ces injustices luttent pour les réduire et pour trouver d’autres voies de vivre ensemble.
                
                Ce n’est pas étonnant que ce texte soit né au Laos et je crois que la description qu’il propose de ce pays est globalement très vraie – malgré les nombreuses approximations qu’il serait vraisemblablement possible de rectifier. Pourtant, chaque fois que je relis ce texte, moi qui connais un peu des pays où sévit la pauvreté comme l'Egypte ou la Tunisie, qui connais aussi les banlieues où j’enseignais et militais, ce qui me frappe, c’est que beaucoup de jeunes filles pauvres d’autres pays ou de quartiers défavorisés de nos villes pourraient envoyer à leurs maîtres des lettres du même type.
                                                                                                           Joseph Carret-Tarrek



    À mes maîtres


    [ 1.  « Les pauvres sont responsables de leur pauvreté. »]

         Dans votre grande sagesse, vous nous dites que nous les pauvres sommes responsables de notre pauvreté, que si nous sommes pauvres, c’est que nous le voulons bien, que nous ne réfléchissons jamais avant d’agir, que nous ne prévoyons pas, que nous ne comptons pas, que nous sommes dépensiers, flambeurs, joueurs, parieurs, que les hommes sont infidèles, surtout quand ils trouvent un peu  d’argent pour se payer une fille.

      Vous nous accuser de manquer d’ambition, de projet, de vision du futur;
    nous construisons à tour de bras mais, dites-vous, nous ne sommes même pas
    soucieux d’entretenir les constructions que nous avons faites; de même nous
    faisons des enfants que nous aimons d’affection mais dont nous ne occupons guère
    et que nous laissons s’élever tout seul. Dans le meilleurs des cas, nous nous occupons de nos affaires, de notre maison, de notre vie, mais jamais de la chose publique, de la rue, des ordures que nous balançons n’importe où, tout juste en dehors du périmètre où nous vivons.


    [ 2. Pas d’avenir pour les pauvres !  ]

      Mais je vous répondrai que si nous n’avons pas de vision d’avenir, c est que
    nous n avons aucun moyen d’agir sur notre avenir. Le salaire mensuel d’un maçon
    ou d’un enseignant en fin de carrière atteint rarement les 500 000 kips ( 50-55
    euros environ), un jeune instituteur de campagne gagne 300 000 kips ( 28 euros
    environ)  une employée de maison touche 12 000 kips à l’heure pour un travail
    sérieux et de confiance. Mon amie, dont le compagnon cependant travaille ,  ne
    parvient pas à faire des économies, cela malgré son désir de se faire construire
    une maison pour ne plus habiter chez sa mère. Votre sœur elle-même, enseignante
    en fin de carrière à Phonsavan, et son mari sont obligés
    d’avoir un second métier, lui conducteur de touk-touk, elle d’élever des
    buffles. Quand elle a pris la maison des parents, ma sœur a emprunté pour
    ouvrir au village une petite épicerie dans la pièce qui donnait sur la rue: à
    mesure qu’elle vendait, elle dépensait l’argent et ne pouvait pas renouveler
    les marchandises qu’elle avait achetées à crédit...Microcredit, comme vous dites,
    mais pour nous les remboursements ne sont pas micro.

      Un travailleur qui gagne moins de 500 000 kips par mois, comment voulez vous
    qu’il espère faire des économies et qu’il se mette à compter... S’il ne veut pas
    sombrer dans le désespoir, il ne faut pas qu’il accorde de l importance à l’argent. Alors, il se ruine a acheter des boissons énergétiques (le frère du Président est bien placé dans  la société qui les vend ...président, je crois) ou bien il boit de l’alcool sous forme de bière s’il a quelques moyens ou de Lao-lao; l’alcool de riz pas cher. Pour essayer de secouer les dés de la fortune, il joue son peu d argent à parier aux cartes, à la pétanque, dans les rencontres de boxe thaïlandaise et laotienne, ou dans des combats de coqs. C’est qu’il compense son manque quotidien d’agressivité par ces rites d’une rare violence qui peuvent aller jusqu’à l’antique sacrifice du buffle.
      Il en va de même quand vous nous accusez de préférer bâtir plutôt qu’entretenir : Dans un monde où chacun est convaincu que tout est éphémère, le travailleur privé ou le fonctionnaire préfère goutter une excitation rapide à monter un bungalow ou un petit restaurant que de se fatiguer à garder en état des biens dont il n’est pas certain de profiter longtemps.


    [ 3.Nous autres les pauvres, l’Histoire ne nous a pas gâtés]

         Si notre courage peut sembler usé, à nous, les gens d’en bas, c’est que la conquête et l’oppression ont pesé lourdement sur nous pour rendre encore plus destructrice la pauvreté : guerres fratricides entre les royaumes laotiens et les royaumes voisins    , corvées dues à l’ordre colonial français  , massacres par les envahisseurs japonais   , enrôlement de force par les deux partis et bombardements massifs par l’aviation américaine, enfin ce fut le nouveau régime communiste  , l’aide conditionnelle des Etats Unis, de l’URSS, du Viet-Nam et actuellement, de la Corée et de la Chine.  Et l’inégalité, prise dans les filets de réseaux nationaux et internationaux , est telle qu’il est impossible de lutter …...


    [ 4.Les pauvres ( bouddhistes) sont –ils soumis ?]

         Vous pourriez nous reprocher non seulement de nous laisser berner mais d’être trop soumis aux oppresseurs, de ne pas nous opposer à eux, de ne même pas nous insurger quand il y a une banale coupure sans avertissement de l’eau ou de l’électricité, ou quand on ne nous permet pas de consulter le cadastre.
         Mais le défilé même des puissants et des régimes politiques qui se sont succédés dénonce leur faiblesse et leur caractère transitoire. Et cela renforce la doctrine bouddhiste théravada, dominante au Laos : La compréhension du monde révèle la certitude que la réalité est inéluctable (anatta) et toute chose éphémère
    (anica) et que c’est de s accrocher à une chose qui crée la douleur ( DUKHA).


    [ 5. Même le soi-disant progrès nous enfonce dans notre pauvreté.]

         Pour notre défense, nous dirons que même de la modernisation et du progrès  nous n’avons récolté que les inconvénients. Les routes, les écoles et les services médicaux, les pharmacies et les hôpitaux ont évolué a un rythme très lent depuis les Français : en cas de problème sérieux, il faut toujours aller se faire soigner à Bangkok. Les tracteurs chinois ont remplacé les buffles pour labourer les rizières, les scooters , téléphone portable et internet permettent d’aller vite. Pour quoi faire ?..Pour libérer du temps et avoir ainsi le loisir d’intégrer les modèles consuméristes de l’occident. Les structures traditionnelles qui fixaient des règles sont en voie d’effondrement , les assemblées de village sont remplacées par des fonctionnaires du parti et la distance entre nous et les riches augmente chaque jour.
          Dans les villages, les modes traditionnels et éprouvés de culture qui parvenaient à nourrir les populations sont remplacées par les directives de techniciens parachutés qui n’ont plus la perspective de nourrir en riz la population mais de promouvoir des cultures commerciales comme le thé, la cardamome, la canne à sucre ou le bois dont on pourra exporter la production contre devises...


    [ 6. Et le tourisme ? ? ?]
              [ Et les ONG ?]

          De la même façon, où pensez vous qu’ira l’argent du tourisme que les responsables s’acharnent à promouvoir ?  Aux plus riches, capables de faire construire et entretenir des structures d’accueil et d’animation. Les autres commenceront des constructions qu’ils ne termineront ou n’équiperont pas : Il restera aux pauvres à loucher sur les chairs recuites des belles étrangères et à absorber petit à petit des modèles culturels qu’ils n’auront pas les moyens de suivre. – aidés en cela par la télévision qui s’est universellement répandue grâce à la parabole jusqu’au villages les plus reculés..


    [ 7. L’école pourrait elle nous sortir de la pauvreté ?]

         Je ne parle pas ici des écoles de riches, internationales, françaises, chrétiennes, etc … mais de l’école publique, celle qui devrait sortir le plus grand nombre de la pauvreté et de l’ignorance, voire assurer à certains une promotion sociale.
         Quand on parle Laotien, et non uniquement le dialecte d’une des nombreuses ethnies, l’école nous apprend non seulement à compter et à lire mais aussi à nous tenir propre et à suivre une discipline. Mais c’est insuffisant pour façonner des citoyens : Un enseignant, qui perçoit mensuellement la moitié du salaire d’un maçon et qui est obligé d’avoir un second métier, est en droit de ne donner à ses élèves que la moitié du temps de la journée. Or , en quatre heures par jour, dont une heure de récréation, de foot ou de pétanque, il est impossible de donner aux élèves une formation civique et de les éduquer à la coopération et au respect de la nature.
        « De toutes façons, les élèves-enseignants, à qui on essaie d’inculquer essentiellement des notions d’économie et d’anglais, et qui restent bien souvent au chômage à la sortie de leurs études, ne sont pas eux-mêmes éduqués à cet enseignement moral et citoyen.
          Ils n’ont pas non plus compris qu’enseigner devait être de leur part une action civique.
          Par ailleurs, les personnes d’un certain âge qui seraient susceptibles et  capables de dispenser aux élèves un enseignement humaniste acceptent rarement de faire du bénévolat. Pourtant, c’est de cela dont les enfants du Laos ont besoin : non de connaissances supplémentaires mais qu’on leur dise comment se conduire, comment se comporter, dans la dignité et la liberté. »  

         Ainsi l’école ne nous aide guère à sortir de notre condition par l’apprentissage de  la solidarité: Heureusement, que pour cela, il reste la famille élargie.

         Avant de quitter le sujet, il faut mentionner trois systèmes de prise en charge éducative qui méritent l’attention, même si elles comportent une part d’éléments contestables ; en effet,  elles pourraient constituer un début de solution à des problèmes qui se posent partout dans le monde.
         
         La première est la transformation de la pratique universellement répandue de la cousine pauvre, servante ou esclave sans salaire et sans jour de congé . Au Laos, certains propriétaires de Guest-houses font venir en ville des jeunes gens des villages et leur offrent, en échange de leur travail , une double formation, en anglais et comme personnel d’entretien, voire d’animateur touristique.

          La deuxième, déjà pratiquée en Inde à ma connaissance, est la constitution d’internats pour orphelins et enfants en difficultés : au Laos, ce sont les moines bouddhistes qui recueillent ces enfants à qui ils apprennent à lire et à écrire le laotien ainsi que le Pali, la langue des écrits religieux. Ils envoient certains moinillons à l’école publique : on les voit jouer dans la cours où ils sont reconnaissables par la couleur jaune orangé de leur vêtements.

          La troisième planche de salut pour les jeunes, mais il est vrai que contrairement à la France et malgré les possibilités de brassage,  cela touche surtout les enfants de milieux aisés, c’est une danse moderne que des artistes ont su mettre à portée du public par des cours, des rencontres ou des festivals et par une musique, le hip-hop.


    [8. Et nos hommes ? Face à notre pauvreté ? Ils nous enfoncent encore…]

         Il est un autre facteur de pauvreté qui pourrait nous accabler, nous femmes, c est cette prééminence immérité des hommes - ce machisme commençant d’ailleurs dans la religion puisqu’on dit que pour atteindre le Nirvana une femme doit préalablement être réincarnée en homme-.
         Ces messieurs sont pour la plupart bien installés, pour le plus grand prestige de la famille, à des postes qui, pour être stables et dignes comme celui d’instituteur n’assurent pas pour les plus bas un salaire décent. À la maison, ils ne s’astreignent à aucune tache ménagère sauf parfois garder les enfants. Pourtant, et bien qu’ils viennent habiter au logis de leur épouse – un « certain » temps après le mariage du moins -, ce sont eux qui décident de tout.
          Ils sont joueurs au point que le code de la famille laotien a prévu le cas et fait de la trop grande fréquentation des jeux un motif pour demander le divorce.
         En cas d abandon du foyer conjugal, ils ne sont astreints le plus souvent à aucune pension alimentaire. Quant aux femmes qui ont été délaissées, leur réputation perdue, elles sont obligées d’aller à la capitale où, dans l’anonymat, elles ouvriront un commerce des légumes qu’elles se procureront au village…à moins qu’elles ne fassent commerce de leurs charmes.
         Aussi, certaines d’entre nous , les plus avides de richesses ou les plus marquées par les modèles occidentaux, rêvent-elles d’épouser un étranger expatrié ou un laotien de retour au pays pour la retraite ou après avoir fait fortune. Pourtant, elles n’ignorent pas que ce sont les plus infidèles et les plus susceptibles de transmettre de vilaines maladies.


    [ 9. Nos meilleures cartes]  

         Pour la plupart, nous laissons aux puissants et aux cadres du parti leur pouvoir, leur luxe et leur orgueil et à nos hommes leurs paris, leurs match de foot ou de boxe Thaï, leurs beuverie à la bière ou au lao-lao entre amis. Nous ne baissons jamais la tête car nous savons que notre richesse n’est pas de cet ordre. et que nous avons des alliés autrement puissants.

         D’abord, la nature fait pour nous des merveilles: nos paysages, nos rivières, nos forêts nous donnent sans compter, fleurs, herbes nourricières, aromatiques ou médicinales, champignons, petits rongeurs, …au point que nos cueillettes assurent une grande partie de notre subsistance, 40 pour cent disent certains, surtout si on y joint ce que les hommes ramènent de la pêche et de la chasse . Sans parler des bambous et du teck dont nous construisons nos maisons, nos meubles, nos palissades, …
    ...
         La nature est avec nous, mais aussi toutes ses forces obscures, celles de la lune que nous vénérons fastueusement avec nos chants, nos lumières et nos danses, quand elle est pleine, celles des esprits qui peuplent tous les éléments, à commencer par ceux des ancêtres que nous vénérons aux limites du village par des « ponts » et dans leurs petites maisons placées face à la porte principale de chaque maison et à qui nous ne manquons pas d’offrir bougies, bâtonnets d’encens, nourriture et boisson.

         Pour faire front aux politiques, fonctionnaires et autres patriarches, détenteurs de richesses, de pouvoir et d’autorité, nous avons une autre force, celle de la « sangha", la communauté bouddhiste du village. Toujours, malgré les interdictions politiques, nous avons collecté de l’argent pour les pagodes et nourri les moines de riz gluant, de poisson et de viande. Ayant fait voeux de chasteté et ne constituant pas un clergé séculier qui intervient dans les affaires publiques, ils nous laissent tranquilles . Mais en échange de la nourriture, ils nous bénissent pour nous porter chance et nous donner du courage , ils prennent nos enfants orphelins ou sans famille dans leurs écoles et  monastères et surtout ils nous autorisent à nous réunir librement entre femmes dans les pagodes pour y partager repas et bonnes nouvelles.

         Ajoutez à cela la confiance et l’entraide qui nous lient entre femmes et vous comprendrez que même pauvres  nous ne baissons jamais la tête.

    ______________________________________________________________________  Femmes au Laos       C’était aux 4000 îles, à Don khon...

    Joseph, je me souviens qu'un jour vous m'aviez demandé de vous raconter des anecdotes. J'ai deux histoires qui m'ont beaucoup marquée. Les    voici …                                      Sophie Rome

    Une histoire de femmes

    Nous étions en poussette, ma petite Lya ne voulait vraiment pas marcher et l'île m'a enchantée, de vrais coups de foudre visuels, le vert émeraude des rizières m'a éblouie. Nous étions en route vers les cascades, il n'y avait presque pas d'habitations...mais la vision de la poussette, ma peine à avancer dans les ornières attiraient la sympathie sinon la curiosité.
    Nous sommes passées devant une maison rudimentaire. Il y avait une femme d'une vingtaine d'années. Elle étaient accompagnée de deux enfants , trois ans et six mois...elle s'amusait avec le bébé qui n'était pas le sien. En apercevant Lya qui avait sauté de joie en voyant le petit garçon, elle nous a invitées à boire un verre d'eau et nous a donné du riz., la seule chose que Lya mangeait, j'étais heureuse.
    Puis j'ai regardé la femme dont la beauté était saisissante : Un visage aux contours harmonieux, dont les pommettes, les yeux en amandes et la bouche pulpeuse formaient la géographie principale. Ses membres étaient longs et fins. Et surtout, elle avait un sourire merveilleux. De plus, elle était profondément "bonne" et généreuse, les regards ne trompent jamais, elle semblait si heureuse, c'est peut être pour cela  qu'elle était si belle. Puis elle s'est levée et ce n'est qu'à ce moment que j'ai réalisé qu'elle était enceinte de peut-être huit ou neuf mois!!!!
    Une autre femme, maman du bébé est arrivée avec un sac rempli d'un liquide inconnue. Elle était belle aussi et possédait cette "grâce du bonheur "et surtout d'une gentillesse au moins égale à celle de son amie. Elle m'a donné un verre du liquide mystérieux, quelle générosité !
    Je me suis dis que, enceinte comme était la jeune femme, elle devait passer son temps à se reposer, alors je fus très surprise lorsqu'elle s'équipa pour aller travailler dans les rizières, il commençait à pleuvoir.
    J'ai saisi avec mon appareil l'instant où elle regarde le ciel d'un air inquiet : ce sera ma photo du Laos.
    Nous décidons alors de partir Lya et moi...
    Nous revenons le lendemain car la maison se situe sur notre chemin pour aller vers une plage ou je voudrais me baigner.
    Il y a juste la seconde femme qui vient nous accueillir avec un verre rempli d'un liquide tout vert. C'est très bon. J'entends de doux murmures, derrière des paravents de fortunes annexés à la maison. Et puis aussi des rires de femmes, d'enfants, c'est gai. …et puis d'un seul coup, les cris d'un bébé, Lya est surprise. Son expression fait rire la femme, elle est invitée à venir voir le baby, quoi????? le baby?  
    je suis invitée aussi et ce que je vois est irréaliste pour moi et mes critères occidentaux. La jeune femme si belle est allongée sur un matelas composé de lattes de bois…elle sourit, avec ce même ravissement que la veille, des rites s'installent, je ne comprends rien... nos regards se croisent et elle m'offre un sourire
    à moi qui ne suis rien.
    En cet instant. le nouveau né est si rouge qu'il est presque noir!
    Je crois que c'est une fille.
    Je m'en vais, je fuis. je me sens voyeuse et suis submergée par l'émotion.
    les enfants sortent, joyeux, ils crient.
    il n'y a aucun homme.
    je reste prostrée par l'émotion et Lya reste à l'intérieur de la chambre.
    Cela parait si simple, si sain. Et surtout si joyeux...
    Je suis ébahie par tant de simplicité
    Une histoire de femme, le père est un peu plus loin, il est saoul et pas très gai.

    La petite fille et le buffle

    Lors d'une promenade de quelques kilomètres, qui pour nous est une véritable expédition - La poussette menaçant de céder à tout instant -,
    j'ai remarqué une petite crique où des buffles viennent se rafraîchir
    et un vieil homme qui se baigne ;
    il y un trou d'eau impressionnant mais calme, juste avant le courant.
    Je veux faire comme le vieil homme.

    Je décide d'aller me baigner, toute habillée, et tente de ressentir ce que procure pour les plus indigents ce rituel qu'offre le Mekong.
    J'oublie un peu Lya que j'ai laissée sur l'herbe! je connais son aversion pour l'eau et son peu d'intrépidité.
    Je me retourne cependant après m'être enfuie dans
    mes pensées et suis saisie par ce que je vois.
    Lya est dans l'eau, assise, juste à quelques centimètres d'un buffle qui se roule lui aussi dans l'eau et plonge la tête régulièrement en laissant échapper quelques
    bulles.
    Elle regarde le spectacle, fascinée comme peut l'être un enfant de trois ans
    et je reste saisie par cette image, cette bête immense et ma petite fille qui a d'ordinaire si peur de l'eau et de tout en général, juste à côté,
    essayant d'imiter le buffle

    comme moi j'ai imité le vieil homme.

    =======================================================================

    From:jocarret to: "Bellot" <a-g.bellot@wanadoo.fr>;<burner_jean@yahoo.fr>; "Jihad" <jihad.darwiche@sfr.fr>; "Claire montigné ; "Jean Damien Roumieu"
    Sent: Tuesday, December 13, 2011 3:57 AM


    Subject: corrector...non terminator

    Je suis désolé ne lisez pas cette horreur sans queue ni tête que je vous  ai ennvoyee hier: mon systeme de fragments ajoutés par copie collé s'est averré catastrophique, des bloc répétés, d autres qui manquent... Attendez une  mouture  plus conforme à ce que je veux dire.
    Mais quand même, je vous embrasse bien fort.
     JoCarret
    _____________________________________________________________________________________________________Date:      Mon, 12 Dec 2011 13:18:10     De:      Jean Damien ROUMIEU  à       jocarret

        Beau et convaincant plaidoyer à l'adresse des femmes laotiennes. Il faut bien sûr te pardonner pour tant de coquilles.
    L'urgence n'est pas dans la grammaire, bien que tout écrivant/écrivain doit en être implicitement le garant avancé.
       Pour le reste, quelque publication, quelque journal, je ne vois vraiment pas. Nous avons en France ( et plus que jamais en ce moment ) l'habitude de nous plaindre ( nous rêverions sans doute de deux ou trois quatre-quatre par foyer, de deux piscines pour une même habitation, d'un déferlement de cadeaux stupides pour nos enfants ).
        Ton message si important paraîtrait indécent. Il n'y a que les peuples opulents qui ont le droit de revendiquer une "croissance" indéfinie.
        Ton message ressemblerait à une invite à partager avec le monde, ne serait ce que d'une pensée plus large que nos incrustations dans la routine consumériste ne nous en donnent la licence.
        Je ne veux cependant pas te décourager, mais je connais trop bien le coutelas qui convoite les ailes d'une justice par-delà les classes sociales, les races, les frontières.
        Nous devons sans doute nous contenter de précieuses et rares proximités. La mienne propre, tu le sais, t'est acquise et t'accompagne, même si je parais un peu amer face au futile qui se présente, en nos pays, en tous les lieux.

         À toi, à vous quatre, et aux femmes et hommes du Laos à travers vous, un obstiné salut, une accolade telle celle d'un oiseau qui s'interroge : le ciel est bien muet pour les humains, mais que cela ne les empêche de plaider à bon escient.
                                                                                                                                                      Jean-Damien R.

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

      Mon, 12 Dec 2011 15:23:34  D'Annie Belot à JoCarret

    Dans un 1er temps c'est bien trop long à  lire
    J'ai bien commencé mais je ne sais si je vais continuer,
    À plus    Bises à  tous 4              Annie

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

      Tue, 13 Dec 2011      De:      Jihad Darwiche  à     jocarret
    Salut à toi.
    Ouf!
    J'ai passé un moment hier à essayer de coller les morceaux du texte. J'attends la nouvelle mouture.
    Je t'embrasse.                     Jihad

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

     





     
     

    1
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact phonsavane ]

    © VIP Blog - Signaler un abus