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Catégorie : Poèmes

Le Laos dans tous ses états
VIP-Blog de phonsavane
  • 1 article publié dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 28/01/2012 21:13
    Modifié : 31/01/2012 18:14

    masculin (71 ans)
    Origine : Rochefort du Gard
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    [ Journal de voyage ] [ spiritualité ] [ Poèmes ] [ Pauvreté ] [ P.Ne pas parler Lao ] [ L'eau au Laos ]


     

    Poèmes à Jean Damien

    29/01/2012 18:05









    Glissades et jeux d’eau


         L autre jour, nous avons fait une promenade de deux  ou trois heures en pirogue à moteur sur la rivière Namlick qui passe à côté de la guest-house. Ce sont de longues barques où on peut monter à six ou sept passagers , plus le barreur à l’arrière qui manipule un moteur fixé sur une perche de deux mètres et un guide à l’avant avec une gaffe pour éviter les rocher et les troncs d ar-bre. Peut être on va employer ce moyen pour aller dans le nord où les routes sont mauvaises.
    On avait une vue magnifique sur les grand arbres et les falaises des rives. C’était splendide.

         Ensuite, comme c était encore tôt, on est allé faire du kayak sur le lac. Il est plus tranquille que la rivière, mais la aussi les gilets de sauvetage sont obligatoires. J’étais seule sur un kayak, Roxane et maman sur un autre et papa sur un troisième. Après la pluie diluvienne de la nuit, il n y avait pas un nuage. On a tous pris des couleurs... et de l appétit pour manger à treize heures le sanglier et le riz gluant, les fruits du dragon et le melon.

       Je vous embrasse       Namlick …………..début octobre                 Pauline et Joseph Carret

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    Déluge


         La mousson s'est vraiment réinstallée, avec des pluies diluviennes toutes la  nuit et une partie de la journée : le matin jusqu'à  11 heures et l'après-midi à  partir de 17 heures. Le Mékong est énorme et occupe tout son lit, des routes  sont coupées et les rues de la ville rapidement inondées sous les averses. Cela a commencé lundi et nous a surpris vers dix-sept heures . Un des pneus de nos  deux vélos, passablement fatigué, ayant éclaté, on a laissé l'engin à un petit dépanneur du bord de la route. Claire a fini par rentrer avec l'autre vélo et  les deux filles dessus, pendant que je continuais à pied sous la pluie tropi-cale et dans la nuit qui commençait à tomber. J'ai alors découvert, sensible et attentif comme je le suis actuellement, un état que je n'avais jamais encore expérimenté : sous des trombes d'eau, les vêtements collés à la peau, les vê-tements devenus la peau, les pieds dans les flaques tièdes jusqu'aux chevilles, sans savoir si on suit la bonne direction ni comment et quand cela va finir. Mais aucune peur ni panique, au contraire une certaine élévation, un élan, car la contre partie de cette submersion c’était de se sentir libre, infiniment libre, libre des petitesses,  comme doivent l'être les va-nu-pieds et les sans terre dont parle Guttirez dans son livre sur l'Eminente  Dignité des Pauvres, ou comme les immergés du Jourdain. Et aussi de faire partie, intimement, orga-niquement, sans hiatus, de ce monde mi-air, mi-eau qui m'entourait.
     
               Je vous embrasse, mon ordinateur rouspète….. l'orage???

                                                                 Vientiane …. mercredi 14 septembre 2011….Joseph Carret

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    EAUX  PROFONDES


         La rivière Nam Kim Bun a creusé sur sept  kilomètres un tunnel dans le rocher, la
    grotte de Tham Kong Lor . Nous l avons visitée. Quelle que soit l’épaisseur  habituelle de
    mes ressentis, j ai approché ce matin là des sensations dont j’avais jusqu’à ce jour ignoré l’intensité.

         Dès entrer dans la grotte, l impression qui vint à moi la première au contact de l obscurité humide dans laquelle j’étais plongé, ce fut la peur, peur dense, physique, totale, l’effroi du sépulcre. Peur d autant plus sensible corporellement que la renforçait le glissement de l’eau rapide comme le courant sous la pirogue, tantôt ralenti lorsque le ventre plat de l embarcation raclait sur le gravier des hauts fonds, tantôt au contraire accéléré pour franchir d’un bond une barre de rocher. Les dimensions n’existaient plus : où était mon corps... et où était le corps
    des autres ...

         Puis les images se pressèrent à mon esprit comme pour le rassurer et donner sens au vide. Ainsi vinrent à moi Robinson Crusoë et Simbad s’échappant de leur naufrage, les nautoniers des fleuves antiques faisant passer les âmes aux enfers pour y être jugées;  Guilgamesh,
    envoyé par le vieillard, traversant l’océan des ténèbres pour accéder au lieu où lui serait enfin expliqué pourquoi l’homme n est pas immortel; une goutte de sang circulant dans le corps
    au rythme irrégulier des battements du cœur....

         Malgré l attente, de m’être installé dans la situation et sur le banc de l embarcation, un certain bien être était en train de renaître. C est alors que la barque aborda sur la rive gauche, échouant sur un banc de sable noir. Les guides trouvèrent rapidement les interrupteurs qui commandaient l’illumination d’une immense salle dont les voûtes de calcaire s’élevaient très haut . La promenade fut merveilleuse parmi les concrétions calcaire ; chevaliers changés
    en statues de sel, anges descendant éternellement du ciel, nains, géants, monstres aux poses alanguies, tous les êtres de cet univers pétrifié faisaient de ce royaume une sorte de paradis celtique, un autre monde, le lieu d’en bas .

         Les lumières éteintes, malgré les faibles lampes de nos guides qui se  perdaient dans la hauteur des roches, la course repris dam la quasi obscurité. Posé comme une graine de sésame dans une jarre, la sensation qui alors domina en moi fut celle d une germination, d’une promesse.

         Je fus alerté par la lueur aperçue de loin et qui approchait. Mes yeux peu à peu cessèrent de cligner et quand la pirogue entra dans le havre de calcaire bleu qui terminait le tunnel, je fus ébloui par un soleil de fête. C’est cette délivrance lumineuse que j attendais et dont la joie me fit exulter jusque dans mon corps.

         Plus tard, le soir, avant de sombrer dans le sommeil, je méditai alors sur le destin de celui qui, dans sa dimension divine, était descendu trois jours aux enfers: était- il allé se rendre compte, au plus profond de la condition humaine, du prix qu’il devrait payer pour que l homme puisse renaître libre et éternel.

                                       Vendredi 30 novembre,  Packse au Laos…………….. Joseph Carret

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     LES EAUX DU LAOS



         Nous qui venions du pays des vents, des terres sèches et des côtes du Rhône, nous avons rencontre l’eau, cet élément que nous ne connaissions quasiment que par ouï-dire. D abord,
    au début de notre séjour, ce fut les averses diluviennes de la saison des pluies : quand on se laissait surprendre - mi consentants cependant - par l’une d’entre elles, il y avait après la surprise la joie d ‘être possédés par cette caresse humide: Chaque nuit et tous les jours en fin d’après midi, bruit sur les tôles des toitures, chemins argileux transformés en bourbiers glissants, cours d’eau à la limite supérieure de leur étiage, grandes flaques aux endroits bas de la route, cloaques puants dans les nids de poule, rizières pleines et visages épanouis des paysans ... et des autres aussi, car lorsque la fête de la pluie et de la boue approche , les gens, tous sexes confondus, ont la promesse de pouvoir se rouler sur le sol fangeux et dans les flaques...En attendant, les filles profitaient des nombreuses plages de sable fin que les méandres des cours d eau laissait sur leur passage.

          À cet univers Yin, saisonnier, correspond, pour composer avec lui, un élément yan très puissant et persistant, le fleuve Mekong, épine dorsale du Laos - et du Cambodge aussi. Ses affluents, petits et grands, sont légion : sur 100 km de route, il faut une trentaine de ponts pour pouvoir passer les nombreux cours d’eau que l‘on croise et qui, plus que les routes bourbeuses ou défoncées,  sont les véritables voies de communication. Les pirogues de toutes tailles, à fond plat, qui les sillonnent assurent la respiration du pays, ses communications, son économie, sa religion et sa culture; même s ils sont coupés de chutes infranchissables qui défendent presque chaque région , cascades gracieuses qui dévalent du plateau des Boloven - le haut lieu des caféiers- et des montagnes Annamites ou chutes très impressionnantes lorsque le Mekong descend à un niveau raisonnable dans son delta avant d’aborder le Cambodge.

      Ces eaux majestueuses se transforment dans tout le pays en eau du quotidien puisée pour les maison et que l’on retrouve avec son limon dans les salles de bain, utilisée pour les potagers, particulièrement ceux que l’on construit avec des troncs d’arbres sur les rives en pentes des cours d eau, mais surtout conduite en rigoles pour irriguer les rizières - ou fournir aux buffles des mares où s’immerger.

      L eau que l’on ne boit pas pour cause d’éventuelles bactéries, on l’ingère d ailleurs d’une autre manière, on la mange en quelque sorte : poisson délicieux chaque jour au repas, algues et autres produits aquatiques en entrées, magrets plus ou moins tendres de canard en fonction de l’âge du prestataire, cuisses - dont nous nous sommes abstenus - de très grosses grenouilles  appelées communément crapauds en France.

      D’où le nombre impressionnant sur  terre et sur l’eau de pêcheurs, de carrelets, de pirogues en attente, de filets pour lesquels  de vielles bouteilles en plastique servent de flotteurs ou de repères, de plomb, de ficelles - dont les bouts font la joie de Pauline -. Ne dit-on pas que de la chasse, du braconnage et de la cueillette proprement dite, les paysans pauvres tirent presque la moitié de leurs ressources .

                                                                                                               Joseph Carret - Packse, fin Novembre

      PS. Comment réagirons nous quand il nous faudra sortir de ce monde humide? C est ce que vous saurez en lisant le prochain épisode des aventures de Roxane et Pauline << Deux sauvageonnes veulent sécher l’école >>.
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     30 Nov 2011 11:21:34 De:      Proust Anne Marie à       jocarret

                                   sur :  Les eaux du Laos


    superbe ce texte sur l'eau ! d'ailleurs, tous vos textes et photos nous permettent de découvrir un bien beau pays, ça donne envie d'y aller. Pas étonnante la réaction des "deux sauvageonnes", on pouvait s'y attendre,c'est le contraire qui m'aurait étonnée. Elles auront beaucoup de choses à raconter aux copines, elles en ont appris bien plus que sur les bancs de l'école....Et les parents, ils sont pressés de rentrer ? pas sur !
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    30 Nov 2011 19:11:23

    De:      Jean Damien ROUMIEU à  jocarret

    sur : eau profonde au Laos


    Magnifiques, tes textes, Jo ! Tu fais pleuvoir des ondées douces sur nos êtres en un seul lieu accrochés au quotidien.


    Embrasse tes filles, embrasse Claire de la part de Renée et de moi-même.
    Je prendrai un moment pour te répondre de façon plus substantielle.
    A bientôt. Renée et Jean-Damien.

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    6 Dec 2011 15:47:24   De: yoan mourles à  "jocarret

    c'est très très chouette de vous lire au travers de tes mots, et de sentir un peu du Mékong et de ses eaux. Je vous embrasse. Yoan

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                            Je vous envoie ces poèmes: il m ont fait, à moi, tellement de bien  

    Heureux qui comme Ulysse
         Loin du Laos avec mes amis
         Au Laos loin de mes amis
         Les ronchons diraient qu’il manque toujours quelque chose
         Pourtant, ici ou là ,le bonheur a pleine brassées

    Devinette

         Assis à l arrière, deux vieux bonzes dont l’un fume et prend des photos
         Prises entre deux sacs de riz, une jeune fille bien vêtue joue avec son téléphone
         Juste devant nous, un vieillard dont la vie a marqué le visage
         Une femme avec sur les genoux une poule dans une cage monoplace
         Autobus ou pirogue à voyageurs?


    Indépendance alimentaire
         Viennent à l'aube demander l’aumône pour leur nourriture quotidienne
         quatre cents bonzes en file indienne par volées de quarante.
         Parmi les fidèles agenouillés sur le passage du cortège,
         deux femmes donnent à chacun une poignée de riz gluant
         La plus jeune a un enfant; l’enfant a une petite corbeille d’osier
         Les vieux bonzes y jettent les friandises industrielles sous Cellophane
                                                                                         qu’on leur a offertes


    Le ciel ne répondant plus
         Depuis qu’on a décroché du ciel les divinités
         Je ne sais plus à qui rendre grâce
         Pour ce grand bonheur que je reçois
         Alors, pour le faire partager, je m adresse à vous   

                          Vertige
                                    Moi qui ai déjà tellement vécu,
       

                              je me demande parfois avec émotion ce que je fais là                               
                              Mais je ne chasse jamais ce vertige par                              
                              des images de ce que j'ai laisse derrière moi                                                                            Toujours pour me rétablir, je reviens à ma joie présente                               
                              et à la claire conscience de mon bonheur
                                                        

                                                        Luang Prabang le 20 octobre 2011

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------    De Jean Damien à Joseph Carret

    Ces poèmes t'ont fait du bien, nous dis-tu, et nous sommes récipiendaires au premier chef  de cet élan libératoire.

    " Restant sur ton seuil, visite le monde. " Ce précepte de Lao-Tseu, hors un voyage très fructueux dans le désert, fut toujours mien, plutôt contraint et forcé, il faut le dire, par ma fragile santé.

    Tu m'aides donc à visiter le monde depuis mon seuil, à rendre plus infinie encore la plaine que je visionne depuis la terrasse de notre maison.
    M'aide aussi actuellement à visiter le monde, un livre de Aung San Suu Kyi intitulé "Ma Birmanie". Visiter le monde et l'âme humaine, ou plutôt, dirai-je, l'idéal de l'âme humaine, le plus haut de son courage, de son efficience sur ce monde.
    As-tu quelques nouvelles de cette "Gandhi" de notre temps, quelques nouvelles de la Birmanie, frontalière du Laos ?
    Bien à toi et aux dames, grande et petites, qui ont la grande chance de t'accompagner.
                                                                                             Jean-Damien Roumieu

     ------------------------------------------------------------------------------------------------------- De JoCarret à Jean Damier le lundi 24 octobre

       Ce que je donne a ressentir de ce quotidien laotien que j aime, ce  n est pas

    mon bien propre , mais la conjonction du regard des enfants et des nôtres qui se

    croisent sans cesse avec amour, joie et distance, avec cet humour aussi qui

    donne aux montagnes leurs reliefs et aux moindres choses leur profondeur.

       À préciser aussi que sans les longues recherches de Claire pour nous amener

    aux bonnes places, les monts et merveilles ne viendraient pas aussi facilement à

    nous.

       Sur Aung San Suu Kgi et la Birmanie, j ai vu passer - assez vite- ici au Laos

    un fascicule de Stephan Hessel sur ce sujet.

    Amitiés JoCarret

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



        Wed, 26 Oct 2011 12:55:45
    De:      Jean Damien ROUMIEU  à  jocarret
    Cher Jo,
    Nous te, et vous suivons dans ce périple qui doit certainement se présenter comme un "pélerinage aux sources", selon le titre du fameux livre de Lanza del Vasto, qui, malheureusement, a fait trop peu de disciples en Occident.
    Mais sait-on jamais, il y a certainement des recoupements avec ces mouvements de jeunes "indignés"  (honneur à Stéphane Hessel encore une fois ), qui naissent partout à travers monde.
    Le mot "indigné" fait, selon moi, davantage appel à la réflexion, à la liberté et à la force de la pensée, que le mot "insurgé", avec tout le processus de mimétisme, de désespérance et de violence que nous lui connaissons.
    Tellement enchanteur, si, comme vous quatre, nous savions ouvrir notre regard à la nature, pourrait être notre monde !
    En réponse et partage à tes beaux et vivants poèmes, je t'adresse cette respiration devant les feuillets de l'horizon :

    " Oiseau mêlant l'oubli à l'évidence d' Être
    Son destin nos destins suspendus au fil du Tout du Rien
    Echappant aux sabliers du temps crépusculaire
    Dérobant le breuvage et le grain aux mains des lassitudes
    Armé comme nul ne peut l'être contre les feux d'épines lacérant le futur
    Il transcrit l'incertain sur le livre de l'air 
    s'ajuste au vide au plein de la lumière
    Jouer jouir mourir
    happé par le sans fin du sel par la vague hautaine
    Tout est trace  sa trace entre nos chairs fragiles et l'exigeant soleil. "


    A bientôt de te lire, vous souhaitant en bonne forme, en bonne santé, en constant étonnement.

                                                                                                                                                Jean-Damien R.

    ===========================================================================================

    De  geraldine.oliver@laposte.net le lundi 24 octobre

     alors Joseph...

    j'ai l’œil  humide et pourtant
    il y a plein mistral à l'Isle
    Toi qui appréhendais
    cette petite mort, ce grand saut vers...où ?
    Tes poèmes sont...gais
    de la  Joie des er...mites
    Pour le Père inquiet,
    Pour le Mari soucieux,
    Pour l'Homme HEUREUX
    Que ce voyage semble extatique....

    Merci de ton partage, merci de vos messages, je ne suis pas pressée de vous revoir, tant vous êtes libres et vivants à l'endroit où vous êtes.

    Avec tout mon Amour,

    MOUR-CI BEAU COUP !!!!!


    Pour ROXANE (avant tout un Gros Calin et... HEP! Garçon !!!! pour PAULINE, la même chose siouplait !!! un Gros Calin aussi !!!)

    Nous Sommes venus par une belle soirée d'hiver dormir chez tes parents,
    dormir chez Jo & Claire, parents de Pauline à ce moment,
    J'attendais mon bébé, depuis 4 mois environ, et je crois bien que cette fois ce fut une invitation
    Invitation magique d'un bébé à un autre futur enfant, d'Elyo à Roxane ?... allé, vient, c'est sympa, il fait bon !
    Quand j'ai revu Claire, elle t'avais à son tour dans son bidon, en préparation !

    Belle plante qui se promène avec son abeille butineuse
    Belle et vivante la boucle joyeuse
    Ton sourire est un coeur battant
    Alors Bravo Roxane pour tes 4 ans !
    Petite femme au bout du monde, nous t'aimons tendrement !

    applaudissements pour toi et mille bizoux de soie !!!!!

    @ bientôt
    prenez soins de VOUS ...bizoux tout doux
    Nous Sommes venus par une belle soirée d'hiver dormir chez tes parents,
    dormir chez Jo & Claire, parents de Pauline à ce moment,
    J'attendais mon bébé, depuis 4 mois environ, et je crois bien que cette fois ce fut une invitation
    Invitation magique d'un bébé à un autre futur enfant, d'Elyo à Roxane ?... allé, vient, c'est sympa, il fait bon !
    Quand j'ai revu Claire, elle t'avais à son tour dans son bidon, en préparation !

    Belle plante qui se promène avec son abeille butineuse
    Belle et vivante la boucle joyeuse
    Ton sourire est un coeur battant
    Alors Bravo Roxane pour tes 4 ans !
    Petite femme au bout du monde, nous t'aimons tendrement !

    applaudissements pour toi et mille bizoux de soie !!!!!

    @ bientôt
    prenez soins de VOUS ...bizoux tout doux

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    Date:      Mon, 24 Oct 2011 21:33:38 +0200
    De:      "geraldine.oliver" <geraldine.oliver@laposte.net à       jocarret30650@free.fr
    Objet:      Re:Que Ta joie demeure !

    Merci de ton, de votre Partage
    je suis HEUREUSE par contamination
    et je me réjouis de ta plénitude...
    Boudha Joseph
    je continuerai de lire avec émotion vos messages à tous les 4...à la lumière de tes commentaires.
    @ très bientôt
    Géraldine


        > Message du 24/10/11 11:13
        > De : jocarret30650@free.fr à  "Geraldine O"
        > Objet : Que ma joie demeure
        >
        >
     L’occasion de ce message, deux précisions :
    -    Ce que je donne a ressentir de ce quotidien laotien que j’aime, dans mes poèmes, ce n’est pas mon bien propre , mais la conjonction du regard des enfants et des nôtres qui se croisent sans cesse avec amour, joie et distance,  avec cet humour aussi qui donne aux montagnes leurs reliefs et aux moindres choses leur profondeur.
     À préciser aussi que sans les longues recherches de Claire pour nous amener  aux bonnes places, les monts et merveilles ne viendraient pas aussi facilement à  nous.
     
     Te dire un peu plus précisément, avec des mots nets, la qualité de mon bonheur : tu ne peux pas imaginer combien j ai conscience de cette plénitude de vie  qui , a 72 ans, me permet de vivre avec Claire et d’être le père de ses  enfants, d’être homme sans rien avoir a prouver ni rien à réaliser sauf d’ accompagner les enfants pour qu’ils trouvent leur voie.
          Bises    JoCarret

    ===================================================================

        Joseph Carret  à  Jihad Darwichel , Yoan Mourles ...le  Dimanche 30 octobre 2011,

        Bonjour,
        Un petit message de Ventiane ou nous sommes pour l’anniversaire de Roxane et
        pour  lundi aller refaire nos visas en Thaïlande toute proche. L’occasion de
        faire un petit bilan des séances culturelles auxquelles nous avons assisté:
       
        +  Pour mention,  une séance de méditation dans un temple
      
        +  Un épisode du Ramayana laotien joué par les ballets nationaux en chants,
        danses, costumes et masques traditionnels - masques que nous avons revus au musée -.
        Chaque samedi, parmi d autres danses, un épisode de l’épopée est donné par cette
        troupe professionnelle d’assez jeunes acteurs.
      
        +  Hier et avant hier soir, en plein air sur les rives du Mekong, dans une mise
        en scène fastueuse, de l’opéra chinois, avec chants suraigus, maquillages
        merveilleux en même temps de vérité expressive et de stylisation, personnages
        types - pour qui connaît les codes... Nous y sommes allés deux soirs de suite
        car il nous était difficile d’en supporter plus d une heure ( or le premier soir
        la sono était réglée trop fort , pour couvrir les bruits de la fête.
       
        +  Ce que nous avons vu de meilleur, c est à Luang Prabang le festival
        international de danse Hip-Hop des pays du Mekong les samedi et dimanche 22 et
        23 octobre. L’ouverture était donnée par les ateliers Hip- Hop de jeunes
        amateurs.... ils feraient un malheur à Avignon.
           On a vu de Singapour et de France des danses assez poétiques mais trop lentes
        pour le millier de personnes - à majorité de moins de 20 ans - venue applaudir
        le mouvement et l’énergie. Ce qui était le plus apprécie c était les
        interventions à deux personnages sur le mode du défi: je fais cette prouesse,
        peux-tu en faire autant ?  Particulièrement lorsqu’il y avait introduction de
        comique dans la « battel », comme avec les danseurs du Myanmar dont l’un était en
        habits traditionnels et l autre en rapeur . Un français, seul mais aidé d un
        tabouret à roulettes a eu aussi beaucoup de succès : il dansait très
        dynamiquement et très expressivement sur les chanson de Brel Les Bonbons et
        Madeleine, la dérision, l amour be(t)at, la déception,...
           Ce que nous avons le plus aimé, c est la prestation de la troupe laotienne;
        son numéro commençait comme une liturgie a un personnage et continuait de
        rencontres en défis jusqu’à une simulation de boxe taïlandaise, l ensemble avec
        les gestes du théâtre traditionnel laotien et du hip hop mêlés. Les filles et nous mêmes
        étions ravis.
           Je vous embrasse... et merci de me donner l’occasion de mettre des mots sur
        nos plaisirs.
           Jo

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    le Jeudi 1 décembre
    De Joseph Carret à Claire, Jihad, Géraldine, Jean Damien, Sophie et Lya Rome 

        Dans les 4000 îles du delta du Mekong, j’avais vraiment l’impression d’avoir trouvé mon milieu naturel. Par exemple, lorsque je faisais mes shi-kong, où que mes yeux se tournent, mon regard portait sur un paysage apaisant: pelouse habitée de cocotiers, buffle débonnaire broutant le chaume dans une rizière, cours d eau aux rives en pente cultivées où se côtoient plusieurs herbes et légumes...D’où le poème ci-dessous. Promis, c est le dernier pour un certain temps car nous partons ce soir voyager dans le nord.

                                                              AUBE

      L autre nuit, comme j’étouffais dans le bungalow, je me suis retrouvé dans la
    rue obscure. Un feu brillait quelques cours plus loin; la très vieille femme qui
    l’entretenait de palmes sèches et de brindilles semblait endormie dans son
    rêve, peut-être enlevée dans une méditation sur sa vie.Comme je poursuivais, un bruit souple me parvint dans le noir : l’homme, à coups de sa lourde branche, enfonçait un piquet pour changer sa bufflesse de place. Pendant que la maman découvrait son nouveau domaine, le petit - né de la nuit à voir pendre son cordon- cherchait la mamelle. Le levant était dégagé, juste quelques arbres, et j’espérais un beau lever de soleil.  Les étoiles une à une s’éteignaient dans le ciel encore sombre. Je me mis debout en posture de contemplation selon les préceptes bouddhistes, juste tendu comme une corde de harpe .Hélas, ce jour là, Messire le soleil mis deux petites fois à se lever: une pour sortir du lit des collines, l'autre pour émerger de l’édredon de nuages. Depuis ce matin là, je viens tous les jours à mon lever saluer la bufflesse et son petit ... mais du ciel je n’attends plus avec autant de certitude la grande merveille du soleil qui se lève.

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    De:      francoise carret à Jo Carret
    sur Hier a l aube au Laos

       C'est bien dommage ! c'est quand même la chose la plus universelle que le levé du soleil ! Regarde, nous ici on a aussi le  soleil, mais les bufflesses, ne courent pas les vignes !

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    Thu, 1 Dec 2011 13:01:32 De    Jihad Darwiche à      jocarret
                        sur Hier à l aube au Laos

    Cher frère de case.
         Je lis tes messages avec beaucoup de bonheur, et j'ai l'impression à certains
    moments qu'une partie de moi chemine à côté de toi sur les routes de l'Asie.
    Je sais que tu excuseras la rareté de mes réponses. Je continue à mener une
    vie un peu folle, de route en route, de pont en pont, de ville en ville, mais
    j'aime toujours ce tourbillon.
        Profite de ce cadeau que la vie t'offre. Nous le partagerons encore mieux
    avec toi à ton retour.
        Et puis, n'arrête pas d'écrire.
        Je t'embrasse. Embrasse tes dames pour moi.Toute la tribu Darwiche vous embrasse. A bientôt. Jihad.
    P.S: Parviz va beaucoup mieux. Il me demande souvent de tes nouvelles

    =======================================================

    C’était aux 4000 îles, à Don khon...

    Joseph, je me souviens qu'un jour vous m'aviez demandé de vous raconter des anecdotes. J'ai deux histoires qui m'ont beaucoup marquée. Les    voici …                                      Sophie Rome

    Une histoire de femmes

    Nous étions en poussette, ma petite Lya ne voulait vraiment pas marcher et l'île m'a enchantée, de vrais coups de foudre visuels, le vert émeraude des rizières m'a éblouie. Nous étions en route vers les cascades, il n'y avait presque pas d'habitations...mais la vision de la poussette, ma peine à avancer dans les ornières attiraient la sympathie sinon la curiosité.
    Nous sommes passées devant une maison rudimentaire. Il y avait une femme d'une vingtaine d'années. Elle étaient accompagnée de deux enfants , trois ans et six mois...elle s'amusait avec le bébé qui n'était pas le sien. En apercevant Lya qui avait sauté de joie en voyant le petit garçon, elle nous a invitées à boire un verre d'eau et nous a donné du riz., la seule chose que Lya mangeait, j'étais heureuse.
    Puis j'ai regardé la femme dont la beauté était saisissante : Un visage aux contours harmonieux, dont les pommettes, les yeux en amandes et la bouche pulpeuse formaient la géographie principale. Ses membres étaient longs et fins. Et surtout, elle avait un sourire merveilleux. De plus, elle était profondément "bonne" et généreuse, les regards ne trompent jamais, elle semblait si heureuse, c'est peut être pour cela  qu'elle était si belle. Puis elle s'est levée et ce n'est qu'à ce moment que j'ai réalisé qu'elle était enceinte de peut-être huit ou neuf mois!!!!
    Une autre femme, maman du bébé est arrivée avec un sac rempli d'un liquide inconnue. Elle était belle aussi et possédait cette "grâce du bonheur "et surtout d'une gentillesse au moins égale à celle de son amie. Elle m'a donné un verre du liquide mystérieux, quelle générosité !
    Je me suis dis que, enceinte comme était la jeune femme, elle devait passer son temps à se reposer, alors je fus très surprise lorsqu'elle s'équipa pour aller travailler dans les rizières, il commençait à pleuvoir.
    J'ai saisi avec mon appareil l'instant où elle regarde le ciel d'un air inquiet : ce sera ma photo du Laos.
    Nous décidons alors de partir Lya et moi...
    Nous revenons le lendemain car la maison se situe sur notre chemin pour aller vers une plage ou je voudrais me baigner.
    Il y a juste la seconde femme qui vient nous accueillir avec un verre rempli d'un liquide tout vert. C'est très bon. J'entends de doux murmures, derrière des paravents de fortunes annexés à la maison. Et puis aussi des rires de femmes, d'enfants, c'est gai. …et puis d'un seul coup, les cris d'un bébé, Lya est surprise. Son expression fait rire la femme, elle est invitée à venir voir le baby, quoi????? le baby?  
    je suis invitée aussi et ce que je vois est irréaliste pour moi et mes critères occidentaux. La jeune femme si belle est allongée sur un matelas composé de lattes de bois…elle sourit, avec ce même ravissement que la veille, des rites s'installent, je ne comprends rien... nos regards se croisent et elle m'offre un sourire
    à moi qui ne suis rien.
    En cet instant. le nouveau né est si rouge qu'il est presque noir!
    Je crois que c'est une fille.
    Je m'en vais, je fuis. je me sens voyeuse et suis submergée par l'émotion.
    les enfants sortent, joyeux, ils crient.
    il n'y a aucun homme.
    je reste prostrée par l'émotion et Lya reste à l'intérieur de la chambre.
    Cela parait si simple, si sain. Et surtout si joyeux...
    Je suis ébahie par tant de simplicité
    Une histoire de femme, le père est un peu plus loin, il est saoul et pas très gai.






    La petite fille et le buffle

    Lors d'une promenade de quelques kilomètres, qui pour nous est une véritable expédition - La poussette menaçant de céder à tout instant -,
    j'ai remarqué une petite crique où des buffles viennent se rafraîchir
    et un vieil homme qui se baigne ;
    il y un trou d'eau impressionnant mais calme, juste avant le courant.
    Je veux faire comme le vieil homme.

    Je décide d'aller me baigner, toute habillée, et tente de ressentir ce que procure pour les plus indigents ce rituel qu'offre le Mekong.
    J'oublie un peu Lya que j'ai laissée sur l'herbe! je connais son aversion pour l'eau et son peu d'intrépidité.
    Je me retourne cependant après m'être enfuie dans
    mes pensées et suis saisie par ce que je vois.
    Lya est dans l'eau, assise, juste à quelques centimètres d'un buffle qui se roule lui aussi dans l'eau et plonge la tête régulièrement en laissant échapper quelques
    bulles.
    Elle regarde le spectacle, fascinée comme peut l'être un enfant de trois ans
    et je reste saisie par cette image, cette bête immense et ma petite fille qui a d'ordinaire si peur de l'eau et de tout en général, juste à côté,
    essayant d'imiter le buffle

    comme moi j'ai imité le vieil homme.






     





     
     

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